Médiathèque de l'Institut français du Proche-Orient

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Images d'après : l'espace-temps de la guerre dans le cinéma au liban, du « nouveau cinéma libanais » (1975) aux pratiques artistiques contemporaines (de 1990 à nos jours) / Ghada Rahal ; sous la direction de Laurence Schifano

Auteur principal: Rahal, GhadaCo-auteur: Schifano, Laurence, 1947-....;Baecque, Antoine de, 1962-....;Dubois, Philippe, 1952-....;Véray, Laurent, 1964-....Co-auteur collectivité: Université Paris Nanterre;École doctorale Lettres, langues, spectacles, Nanterre, Hauts-de-Seine, 2000-....Langue: français ; du résumé, français ; du résumé, anglais.Pays: France (FR).Publication : 2013Dewey: 790Classification: Résumé: La thèse propose moins un inventaire des films du cinéma libanais que le relevé et l’analyse de formes cinématographiques et de pratiques artistiques contemporaines répondant aux drames, aux incertitudes, aux crises identitaires et aux amnésies forcées entraînées durablement par la guerre civile (1975-1990). à partir de la notion d’ « images d’après », on étudie la crise de la représentation qui affecte tant les modes de narration, les discours, la figuration que les formes individuelles et collectives de la mémoire et de l’histoire. de ce « nœud de tensions » découle un art de l’effritement du langage, de l’espace, du temps. une temporalité sismique problématise et brise la linéarité et la factualité, bouleversant les catégories du réel et de l’imaginaire, du documentaire et de la fiction. ce processus est d’abord questionné à travers le lyrisme et la distanciation critique de cinéastes comme borhane alaouié, maroun bagdadi et jocelyne saab, puis à travers le travail de la génération des joana hadjithomas et khalil joreige, lamia joreige, jayce salloum, mohamed soueid, akram zaatari : outre le recours fictionnel et figuratif à une temporalité spectrale conduisant ghassan salhab à faire surgir le fantastique, les créations artistiques libanaises d’après-guerre inventent et explorent une syntaxe et des matériaux esthétiques complexes capables de recréer et renouer des liens authentiques avec le réel. les œuvres d’après-guerre qui sont étudiées traduisent une pratique créatrice discursive et poétique caractérisée par l’utilisation de divers supports médiatiques, et dont la dynamique a pour source et pour effet de penser les événements traumatiques et de les historiciser.; The thesis proposes less of an inventory of lebanese films, but more so it aims to collect and analyze the cinematographic forms and contemporary artistic practices that respond to tragedies, uncertainties, identity crises, and forced amnesia resulting from the incessant civil war (1975-1990.) using the notion of ‘images in the aftermath,’ the thesis explores the crisis of representation that impacts the modes of storytelling, addressing of speech, and figuration, as well as individual and collective forms of memory and history. from this ‘knot of tensions’ stems an art of erosion of language, space, and time. a seismic temporality problematizes and breaks the linear and factual, which shakes the core of categories that are linked to the real and the imaginary, documentary and fiction. this process is at firsthand questioned with lyricism and critical distancing by filmmakers such as borhane alaouié, maroun bagdadi, and jocelyne saab, then through the works of a generation including joana hadjithomas and khalil joreige, lamia joreige, jayce salloum, mohamed soueid, and akram zaatari. in addition to the fictional and figurative use of a spectral temporality leading artists such as ghassan salhab to exploit the fantastic, the lebanese artistic creations of the post-war era invent and explore a new syntax and complex aesthetic tools capable of recreating and renewing authentic ties with the real. the post-war works that are observed and studied transliterate a creative and discursive practice that is poetic, and characterized with the use of various media whose dynamics invoke the ability to think of, and apprehend, the traumatic events that may then be historicized..Note de thèse: Thèse de doctorat, Études cinématographiques et audiovisuel, Paris 10, 2013Sujet - Nom commun: Cinémas Liban | Représentation (philosophie) | Mémoire collective | Mémoire | Archives | Ruines | Fantastique | Histoire (discipline) | Réalisateurs de cinéma Liban Sujet - Nom géographique: Liban, 1975-1990 (Guerre civile) Sujet - Forme, genre, caractéristique physique: Thèses et écrits académiques Sujet: Guerre | Ruine | Temporalité historique Ressources en ligne:Accès au texte intégral | Accès en ligne | Accès en ligne Type de document: Mémoire et Thèse Ce document apparaît dans la/les liste(s): BEYROUTH-Acquisitions-2019

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Ecole(s) Doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre)

Autre(s) contribution(s) : Antoine de Baecque (Président du jury) ; Laurence Schifano, Antoine de Baecque, Philippe Dubois, Laurent Véray (Membre(s) du jury) ; Philippe Dubois, Laurent Véray (Rapporteur(s))

Thèse de doctorat Études cinématographiques et audiovisuel Paris 10 2013

La thèse propose moins un inventaire des films du cinéma libanais que le relevé et l’analyse de formes cinématographiques et de pratiques artistiques contemporaines répondant aux drames, aux incertitudes, aux crises identitaires et aux amnésies forcées entraînées durablement par la guerre civile (1975-1990). à partir de la notion d’ « images d’après », on étudie la crise de la représentation qui affecte tant les modes de narration, les discours, la figuration que les formes individuelles et collectives de la mémoire et de l’histoire. de ce « nœud de tensions » découle un art de l’effritement du langage, de l’espace, du temps. une temporalité sismique problématise et brise la linéarité et la factualité, bouleversant les catégories du réel et de l’imaginaire, du documentaire et de la fiction. ce processus est d’abord questionné à travers le lyrisme et la distanciation critique de cinéastes comme borhane alaouié, maroun bagdadi et jocelyne saab, puis à travers le travail de la génération des joana hadjithomas et khalil joreige, lamia joreige, jayce salloum, mohamed soueid, akram zaatari : outre le recours fictionnel et figuratif à une temporalité spectrale conduisant ghassan salhab à faire surgir le fantastique, les créations artistiques libanaises d’après-guerre inventent et explorent une syntaxe et des matériaux esthétiques complexes capables de recréer et renouer des liens authentiques avec le réel. les œuvres d’après-guerre qui sont étudiées traduisent une pratique créatrice discursive et poétique caractérisée par l’utilisation de divers supports médiatiques, et dont la dynamique a pour source et pour effet de penser les événements traumatiques et de les historiciser.

The thesis proposes less of an inventory of lebanese films, but more so it aims to collect and analyze the cinematographic forms and contemporary artistic practices that respond to tragedies, uncertainties, identity crises, and forced amnesia resulting from the incessant civil war (1975-1990.) using the notion of ‘images in the aftermath,’ the thesis explores the crisis of representation that impacts the modes of storytelling, addressing of speech, and figuration, as well as individual and collective forms of memory and history. from this ‘knot of tensions’ stems an art of erosion of language, space, and time. a seismic temporality problematizes and breaks the linear and factual, which shakes the core of categories that are linked to the real and the imaginary, documentary and fiction. this process is at firsthand questioned with lyricism and critical distancing by filmmakers such as borhane alaouié, maroun bagdadi, and jocelyne saab, then through the works of a generation including joana hadjithomas and khalil joreige, lamia joreige, jayce salloum, mohamed soueid, and akram zaatari. in addition to the fictional and figurative use of a spectral temporality leading artists such as ghassan salhab to exploit the fantastic, the lebanese artistic creations of the post-war era invent and explore a new syntax and complex aesthetic tools capable of recreating and renewing authentic ties with the real. the post-war works that are observed and studied transliterate a creative and discursive practice that is poetic, and characterized with the use of various media whose dynamics invoke the ability to think of, and apprehend, the traumatic events that may then be historicized.

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